Faire
son coming out et vivre librement sa vie d’homosexuelle n’est pas une chose
facile pour tout le monde quel que soit sa race. Cependant, lorsqu’on est noir
, la situation est encore plus compliquée même si on vit dans un pays où les relations
entre personnes de même sexe sont autorisées. En Afrique, les choses sont encore plus
compliquées car la plupart des États du
continent ne reconnaissent pas l’homosexualité dans leurs législations ou la condamne
sévèrement.
photo: ebonygay.com |
Face une telle situation, une bonne partie des homosexuels vivent en cachette leur
orientation sexuelle. Ainsi, il trouve une alternative nommé le Down Low pour pouvoir
vivre dans la société. L’origine de ce
mot a vu le jour au États-Unis dans les quartiers noirs de grandes villes. Comme
le souligne l’auteur et activiste Keith Boykin, beaucoup d’afro
américains préfèrent garder le silence sur leur orientation sexuelle.
Le Down Low est une pratique qui consiste pour un homme attiré par des
partenaires de même sexe à se faire passer pour un hétérosexuel et à garder
secret son homosexualité. Elle est très courante au sein de la communauté noire
aux États-Unis depuis plusieurs années. Ce terme a été popularisé en 1995 par
le chanteur de hip hop, R.Kelly à travers la chanson : Keep It Down Low (Nobody Has To Know).
Mais, la seule différence est que dans son tube, la star de R&B parlait d’une relation
impliquant un homme et une femme.
Dans
la réalité, le terme Down Low sous entend plutôt une relation entre deux
personnes de même sexe et plus particulièrement
deux hommes. Il s’agit
pour la plupart des cas d’hommes
mariés ou vivant en concubinage avec une femme. Ils ont même des enfants et un
foyer stable. Cependant, dans le secret absolu, ils entretiennent une liaison
avec un ou plusieurs partenaires masculins.
Cette double vie se dit tout bas uniquement dans un petit cercle d’amis qui sont
souvent dans la même situation. Pour rien au monde, ils afficheraient leur
orientation sexuelle par honte d’être
incompris, rejetés ou humiliés par leurs proches.
Il faut savoir que la pratique du Down Low est
aussi très fréquente dans le reste des pays où l’on retrouve une importante communauté noire (cas des
îles du caraïbes ou de l ‘Amérique
latine) et sur l’ensemble
du continent africain. D’ailleurs en
Jamaïque, le DL est vital car lorsqu’une
personne est reconnue homosexuelle, elle risque d’être assassinée. Selon Amnesty International[1], c’est le pays le
plus homophobe de la planète.