En effet, La justice ougandaise a declaré que cette loi a été votée par les Députés sans tenir compte du quorum au niveau de l'Assemblée. En mars 2014, un groupe de militants LGBTI avaient lancé une poursuite judiciaire contre cette loi dont le vote a été faite de façon illégale. Une petition a egalement été signée par plusieurs defenseurs des Droits Humains et des minorités sexuelles parmi lesquels Paul Semugoma et Franck Mugisha.
Franck Mugisha, activiste emblematique de la lutte pour la cause des minorités sexuelles en Ouganda. |
David Kato, l'illustre activiste ougandais assassiné en janvier 2011. Il a été victime de l'homophobie virulente engendré par le projet de loi initié en 2009. |
Il faut noter que les relations entre personnes de même sexe ont été rendues illégales et passible d'un emprisonnement à vie suite au projet de loi initié par le politicien David Bahati en 2009. L'annonce de ce projet de loi avait renforcé l'homophobie en Ouganda qui a conduit à des violences et des meurtres visant les homosexuels. Son vote en décembre 2013 malgré les campagnes menées par les activistes de défense des droits des LGBTI avait soulevé une vive inquiétude au niveau de la communauté internationale. Soutenue par la masse avec l'appui de certains évangélistes qui propagent une image négative des homosexuels, la loi anti-gay ougandaise avait connu une grande médiatisation. Elle avait placé le pays parmi les États officiellement homophobes du continent africains avec le Nigeria et le Cameroun. Cette loi sévère sanctionnait aussi toute personne qui cherchait à protéger les personnes LGBTI.
D'aucuns estiment que cette annulation de la loi anti-gay en Ouganda marque le début de la victoire de la lutte contre l'homophobie virulente qui sévit sur le continent noir.
JW
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