mercredi 25 juin 2014

La bonne vieille vaseline et le gel lubrifiant à base d’eau





Au sein de la communauté homosexuelle, la vaseline est un mot très connu. Ce produit lubrifiant employé lors des coïts anaux a toujours été très utile pour faciliter la pénétration. 






Au fil des années, le commun des mortels a oublié que la vaseline ou gelée de pétrole a des usages multiples. Le mot en lui-même a pris une consonance un peu honteuse au point qu’il est devenu difficile de le prononcer sans rappeler l’aspect de la sodomie. Pourtant, la vaseline en tant que produit graissant sert aussi à faciliter le glissement des objets tels que les vis dans les bois dures, elle assure le bon fonctionnement des machines à coudre ou autres appareils mécaniques, etc. C’est également un médicament car en tant que pommade, elle permet de soigner les irritations cutanées.  Dans le sport, le produit est utilisé notamment dans la boxe pour protéger contre les apparitions et l’élargissement des plaies. Ainsi, il limite les saignements chez les boxeurs qui sont exposés à des lésions lors des combats. 






Dans son utilisation, la plus populaire, à savoir sexuelle, il est déconseillé d’appliquer la vaseline sur un préservatif car  la graisse du produit est incompatible au latex. Cela a pour conséquence, l’affaiblissement et la déchirure du condom.   


De nos jours, le gel lubrifiant à base d’eau a pris la relève car étant plus compatible avec le préservatif.  L’autre avantage de ce lubrifiant est qu’il est n’est pas gras comme la vaseline. En plus, il facilite plus la pénétration anale et permet d’éviter des micros lésions au niveau de l’anus. Considéré par l’OMS comme un médicament au même titre que les Anti Rétroviraux (ARV), il permet de lutter contre la propagation du VIH/SIDA et les MST. Malheureusement, il reste difficilement accessible dans certains pays. 



En RDC, par exemple, la vente du gel lubrifiant reste interdite. Ceci est l’une des causes d’un comportement parfois risqué pour la santé des homosexuels. Certains d’entre eux recourent à toutes sortes de lubrifiant pour pratiquer les rapports anaux. Ils vont de la bonne vieille vaseline à des crèmes ou pommades dangereuses à  base d’hydroquinone ou autre composant chimique néfaste pour l’être humain. Un anus mal lubrifié est synonyme d’une pénétration douloureuse pour les deux partenaires. Cela occasionne des lésions dans la zone anale qui peuvent à la longue être la cause de graves infections.







Des recommandations ont été faites en 2013 par les défenseurs des Droits humains et les activistes de lutte contre le VIH/SIDA  avec l’appui de l’ONUSIDA afin que l’Etat congolais puisse classer le gel lubrifiant comme un palliatif dans la lutte contre la pandémie. Ainsi, les  dépôts pharmaceutiques pourraient l’importer et le revendre librement à travers le pays. Entretemps, quelques rares pharmacies de Kinshasa le commercialisent à un prix trop élevé. Il faut débourser 8 à 10 dollars américains pour un petit flacon et jusqu’à 20 pour un grand. Ces sommes ne sont pas à la portée de tout le monde. Toutefois, les associations militant pour le Droit des personnes LGBTI distribuent parfois des gels lubrifiants à base d’eau gratuitement à des groupes d’homosexuels. Des projets sont en cours pour l’extension de cette distribution à un plus grand nombre des membres de cette communauté.
Pour rappel,  la vaseline est une marque déposée créée par l’américain Robert Chesebrough en 1872.

JW

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